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Otherness: Essays & Studies 7.2

Edited by Devika Vijayan and Miao Li

 


Introduction: La Représentation de l’Autre

by Devika Vijayan and Miao Li

 

 

 

Le voyage s’inscrit dans chaque culture. Depuis le Moyen Âge, ces rencontres avec l’Autre, que ce soit pour des raisons culturelles, religieuses, mercantiles ou tout simplement dans un but de découverte, ont fait couler beaucoup d’encre que ce soit dans les récits de voyage ou encore le champ fictionnel. Ces textes sur l’ailleurs représentent un voyage à la fois dans l’espace et le temps, un déplacement et un recul qui amènent une réflexion sur la découverte de l’Autre, la rencontre de la différence, la nature et le rôle de l’altérité. Dans diverses disciplines humanistes, l’étude de ces rencontres fait opposer des binarités : le barbare et le civilisé, ou l’orient et l’occident. Écrire sur l'Autre mène également à une réflexion sur soi-même car il existe un lien inébranlable entre l'identité et l'altérité. C'est une relation symbiotique dans laquelle l'un ne peut exister sans l'autre. Alors, que signifient exactement ces termes, identité et altérité?

 

 

Dans son article intitulé « La construction de l’identité », Louis-Jacques Dorais précise que l’identité, c’est « la façon dont l’être humain construit son rapport personnel avec l’environnement » (Dorais, 2), définition qui montre par excellence que le mot est flou et difficile à cerner. Depuis l’Antiquité, le thème de l’identité est ainsi ouvert à plusieurs interprétations. Cependant, la définition proposée par Dorais contient trois mots clés qui méritent notre attention. Premièrement, l’identité est un rapport, en d’autres mots c’est ce que Dorais appelle un « bricolage relationnel » que l’on établit avec l’autre. Deuxièmement, l’identité équivaut à la relation que l’on construit avec son environnement. Cet environnement ne se limite pas au milieu naturel mais s’étend à tout élément signifiant qui fait partie de l’entourage d’une personne (les êtres-humains, la société, la culture…). Troisièmement, il faut se rendre compte qu’à cause de cet aspect relationnel, l’identité peut se transformer selon les « aléas de son environnement » (Dorais) et elle change quand les circonstances modifient son rapport au monde. Qui plus est, si, d’une part, on peut parler d’une identité individuelle (ce qui fait qu’un être est lui-même et non un autre), il existe, d’autre part, une identité collective (l’individu est semblable aux membres du groupe auquel il appartient). Les êtres humains ne vivent pas dans l’isolement et ils appartiennent tous à une société. Il s’agit ici d’un groupe de personnes qui partagent un même mode de vie ou une même langue, ou encore qui viennent d’une région particulière.

L’altérité, par contre, est un concept qui signifie le caractère de ce qui est autre. Elle est liée à une certaine conscience de la relation aux autres primant la différence. Dans les sciences sociales, l’Autre est traité en fonction de son appartenance ou ses origines géographiques (la race), de son identité sociale (la classe) et/ou sexuelle (le genre) par rapport à son groupe de référence. Il faut cependant établir une distinction très nette entre « différence » et « altérité ». En guise d’illustration, empruntons l’exemple que nous fournit Janet Paterson dans son livre Figures de l’Autre dans le roman québécois. La plupart des gens sont en mesure de distinguer la différence entre les yeux bleus ou les yeux bruns ou encore entre les cheveux blonds et les cheveux noirs. D’une manière générale, cette différence est sans signification. Seulement, comment se fait-il alors qu’une différence telle que la couleur de la peau (noire, blanche) ait pu créer, dans de nombreuses cultures, des exclusions et des conflits sanglants ? C’est que le groupe dominant « fixe l’inventaire des traits différentiels qui serviront à construire la figure de l’Autre » (Paterson 2004, 25), et que cette construction produit souvent des systèmes de ségrégation. En effet, ce n’est pas la différence impliquant la couleur de la peau qui est significative en elle-même, c’est plutôt la portée que lui donne le groupe dominant. Ce qui compte, c’est la perception des individus et l’interprétation qu’ils en font ou, encore, l’importance qu’ils prêtent à cette différence. Les remarques de Mikhaïl Bakhtine, cité par Todorov, à ce sujet, sont particulièrement éclairantes : « Je ne deviens conscient de moi-même qu’en me révélant pour autrui, à travers autrui et à l’aide d’autrui » (Todorov 1981, 148). Julia Kristeva, dans son œuvre Étrangers à nous-mêmes, va plus loin en proposant que « Étrangement, l’étranger nous habite: il est la face cachée de notre identité, l’espace qui ruine notre demeure, le temps où s’abîment l’entente et la sympathie. De le reconnaître en nous, nous nous épargnons de le détester en lui-même » (9). Ainsi, l’altérité se construit et s’inscrit dans une relation dialectique continuelle entre le Soi/ego et l’Autre/alter (André Lalande, 2006).

Les contributions retenues pour ce numéro résultent de la journée d’étude bilingue anglais-français, « The Representation of the Other / La représentation de l'Autre », qui s'est tenue à l'université de Calgary, Canada, en avril 2018. Les articles de ce numéro spécial examinent l’Autre omniprésent et la convergence de diverses valeurs - traditionnelles et modernes, orientales et occidentales, objectives et subjectives.

Dans l’article inaugural de ce numéro, “The Good Woman: The Prostitute as Other in Two Eurasian Tales”, Eleonora Buonocore et Mark Holum invitent le lecteur à dresser le parallèle entre le roman indien classique Daskumaracarita et la célèbre collection de contes médiévaux italiens de Boccace, le Decameron. À travers une analyse comparative de la figure de la prostituée représentée dans les deux récits médiévaux issus de différents contextes historiques, culturels et littéraires, Buonocore et Holum expliquent en détail comment, dans les deux traditions, la prostituée constitue un élément de l’altérité, vivant dans le contexte de la marginalité, sujet existant dans un espace liminal de la société, entre la vertu et la condamnation.

Les récits de voyage et des missionnaires sont des sources d’inspiration pour les philosophes et les romanciers français des XVIIe et XVIIIe siècles. Le défi se pose maintenant à Mme de Villedieu, écrivaine prolifique des nouvelles galantes, devant les choix entre la conformité aux normes littéraires et esthétiques classiques, c’est-à-dire la vraisemblance et la bienséance, et les exigences du réalisme exotique de l’Autre chinois. Dans son article « Vraisemblance ou bienséance ? L’Autre lointain dans les Nouvelles et galanteries chinoises (1712) », Li associe l’ouvrage de Mme de Villedieu aux fictions et non-fictions antérieures et ultérieures portant sur la Chine pour contextualiser l’ouvrage de Villedieu. Ses analyses révèlent les difficultés de la mise en discours romanesque de l’altérité chinoise à l’époque.

Le récit de voyage est avant tout une description de paysages et de mœurs de pays lointains. Dans son article « Récits anecdotiques à propos de l’Inde : le cas de Comte de Modave », Devika Vijayan se concentre sur l'insertion d'anecdotes personnelles dans les mémoires de ce voyageur qui a visité l'Inde au XVIIIe siècle. Les anecdotes sont des micros-récits digressifs, et elles font partie essentielle de l’écriture viatique pour authentifier l’expérience du voyageur dans des contrées lointaines. Vijayan d’étudie l’utilisation de l’anecdote en tant qu’une stratégie narrative dans ce récit de voyage afin d’analyser le discours de l’Inde et de l’Indien qui se construit à partir de ces anecdotes.

 L’article d’Anthony Wall attire notre attention sur la représentation de l’Autre dans les arts visuels des Lumières. Il examine les autoportraits de l'artiste genevois Jean-Étienne Liotard et voit dans ces œuvres la citation visuelle de l’ailleurs (Turquie, Moldavie, Angleterre, Autriche et Italie) allant au-delà de l'orientalisme européen, processus lors duquel la surface de l'un entre en contact avec l'autre caché ». En lisant les autoportraits de Liotard dans les discours de Mikhail Bakhtin et de Tzvetan Todorov, Wall affirme que les portraits de Liotard peuvent être considérés comme des réflexions philosophiques du XVIIIe siècle sur la nature non unifiée de tout être humain.

Nouveau siècle, nouveau continent avec « L’altérité de l’Ouest canadien dans les romans d’André Borel (1888-1968) » où Antoine Eche étudie deux romans autobiographiques, Croquis du Far-Ouest canadien (1928) et Robinson de la Red Deer (1930). Ces textes ont vu le jour lorsque le Canada était en vogue dans la littérature française du XXe siècle. Utilisant le cadre méthodologique de Jean-Marc Moura et Paul Ricœur, Eche examine la rhétorique de l’altérité qui identifie deux pôles complémentaires: l’idéologique et l’utopique. Il utilise ensuite cette dialectique pour guider sa discussion sur la représentation de l'Ouest canadien dans ces deux romans en relation avec l'identité franco-européenne de l'époque.

George Bernard Shaw, écrivain et dramaturge anglais, après sa visite aux Etats-Unis,  remarque que les Anglais et les Américains sont deux nations divisées par la même langue: « England and America are two countries separated by the same language » (Shaw 1942, 100). L'article d'Anna Pletnyova, "Divisé par le même langage" illustre un point de vue similaire. En utilisant la théorie sociolinguistique de Serge Moscovici, développée plus tard par Pierre Bourdieu et Denise Jodelet, elle propose une étude comparative des russophones en Ukraine et des francophones au Canada, où l'identité linguistique ne coïncide pas nécessairement avec l'identité nationale.

L’article de Fanny Macé nous ramène à Calgary, lieu géographique de notre journée d’étude bilingue. Macé attire notre attention sur la diversité des francophones de Calgary qui se positionnent au-delà des catégories préétablies. Guidé par l'approche sociolinguistique du changement (Auger, Dalley & Roy, 2007), et par l'analyse des journaux francophones de l'Alberta et des discours contemporains tirés d'entretiens avec des locuteurs de français de Calgary, l'article examine les nouveaux visages de la francophonie dans l’Ouest canadien. Elle suggère ainsi une inclusion et une cohésion plus grandes de la communauté francophone de Calgary.

  

Nous voudrions exprimer notre gratitude à Azouz Ali Ahmed, Ozouf Sénamin Amedegnato, A. W. Barber, Mathilde Bedel, Glen Campbell, Giulia Cardillo, Mark Conliffe, Samantha Cook, Estelle Dansereau, Monique Dufresne, K. Sélom Gbanou, Roland Le Huenen, Fanny Macé, Jennifer Mah, Joy Palacios, Guy Poirier, Jean-François Richer, Antoine Sassine, Tabitha Spagnolo, Isabelle Tremblay, Martin Wagner, et Servanne Woodward. Ce numéro spécial n'aurait pas été possible sans vos contributions, conseils et avis.

 


 

Introduction :

The Representation of the Other

By Devika Vijayan and Miao Li

 

Travel is an essential part of every culture. Since the Middle Ages, much has been written about these cultural, religious, exploratory, or mercantile encounters in travel literature and fiction. These works represent a journey in space and time, a displacement and retreat leading to an ongoing reflection on the discovery of the Other, the encounter of difference, the nature and the role of the Other. In various humanistic disciplines, these encounters have usually been studied through dichotomous models (barbarians versus the civilized or East versus West). Writing about the Other also leads to a reflection about oneself, as identity and alterity are but two sides of the same coin. It is a symbiotic relationship in which one cannot exist without the other. So, what exactly do these terms, identity and alterity mean?

 Louis-Jacques Dorais in his article “La Construction de l’identité” suggests that identity is “the way in which the human being builds his personal relationship with the environment[1]” (Dorais, 2), a definition that leaves little doubt that the word can be defined in countless ways. Since antiquity, the theme of “identity” has been open to several interpretations. However, the definition proposed by Dorais contains three keywords that merit our attention. Firstly, identity is a relationship; in other words, a “relational bricolage” with the “Other”. Secondly, identity is synonymous with the relationship that one builds with one’s environment. This environment is not limited to the natural milieu but extends to any significant element that is part of the entourage of a person (other living beings, society, culture...). Thirdly, this environment is in a constant state of flux (Dorais, 2) especially when circumstances change one’s relationship to the world. Moreover, we can speak of individual identity (what makes one being themselves and not another), but in almost all cases, for that individual, we must speak also of a collective identity (the individual is similar to the members of the group to which he belongs). Human beings do not live in isolation. They belong to a society, a group of people who share the same lifestyle or language, or a population from a particular region.

Alterity, on the other hand, is a concept that signifies the character of what the subject (the “I”) perceives as other. In social sciences, the Other is treated according to its geographical location or origins (race), social (class), or sexual (gender) identity in relation to the(ir) reference group. However, there is a clear distinction between “difference” and “otherness”. Janet Paterson, for example, in her book Figures de l’Autre dans le Roman Québécois writes that most people can tell the difference between blue eyes and brown eyes or between blond hair and black hair. In general, this difference is meaningless. Then, how is it that a difference in the color of the skin (black, white, brown) could create, in many cultures, exclusions and violent conflicts? It is because the dominant group “fixes the inventory of differential traits that will be used to construct the figure of the Other[2]” (Paterson 2004, 25), and this construction often produces systems of segregation. Indeed, it is not the difference involving the color of the skin that is significant in itself, it is instead the significance that the dominant group gives the difference. In other words, “otherness” is the discourse of a person/a society who perceives the “other” as being different. The remarks of Mikhail Bakhtin, quoted by Todorov in this regard, are particularly enlightening: “I become aware of myself only by revealing myself for others, through others and with the help of others[3]” (Todorov 1981, 148). Julia Kristeva, in her work Strangers to ourselves, goes even further by proposing that “Strangely, the foreigner lives within us: he is the hidden face of our identity: the space that wrecks our abode, the time in which understanding and affinity founder. By recognizing him within ourselves, we are spared detesting him in himself.” (1) Thus, otherness is constructed in and forms part of a continual dialectical relationship between the Self/ego and the Other/alter (André Lalande).

This peer-reviewed collection is the result of the English-French Bilingual workshop, The Representation of the Other/La Représentation de l’Autre, which took place at the University of Calgary, Canada, in April 2018. The articles in this special issue examine the omnipresent Other and the convergence of various values — traditional and modern, Eastern and Western, objective and subjective.

Eleonora Buonocore and Mark Holum open our discussion by inviting the reader to draw parallels between the classic Indian novel Daskumaracarita and Boccaccio’s famous collection of medieval Italian tales, the Decameron, two narratives from different historical, cultural and literary contexts. Through a comparative analysis of the figure of the prostitute represented in the two works, Buonocore and Holum discuss in detail how, in both traditions, the prostitute constitutes an element of Otherness, living in the context of marginality, a subject existing in a liminal space of society, between virtue and condemnation.

Travelogues and missionaries are sources of inspiration for French philosophers and novelists in the 17th and 18th Centuries. Miao Li explores the challenge faced by Mme. De Villedieu, a prolific writer of the short fictions (“nouvelles galantes”), in choosing between conformity to traditional literary and aesthetic standards, that is to say, likelihood and propriety, and the demands of a realistic exoticism of representing the Other in her encounters with China and Chinese. Li relates Mme de Villedieu’s work to earlier and later fictional and non-fictional representations of China to contextualize De Villedieu’s writing, revealing the difficulties of the novelistic discourse of Chinese Otherness at the time.

Travel narrative is, first and foremost a description of landscapes and manners in distant lands. In her article, Devika Vijayan focuses on the insertion of personal anecdotes in the memoirs of Louis Laurent de Féderbe, le Comte de Modave, a French traveller who visited India during the 18th century. Anecdotes are short, often digressive narratives and are an integral part of any travelogue that often are used to authenticate a traveller’s experience in distant lands. In her article, Vijayan examines the anecdotes that the Comte de Modave included in his travel narratives about India, as well as the literary discourse generated by the traveler about the sub-continent and its inhabitants.

Anthony Wall’s article draws our attention to the representation of the other in visual arts of the Enlightenment. Wall examines the self-portraits of the artist Jean-Étienne Liotard from Geneva, and sees in these works the visual citation of other cultures (Turkey, Moldavia, England, Austria, and Italy) that goes beyond European orientalism, a process in which “the surface of the One comes into contact with the hidden Other”. Reading Liotard’s self-portraits within the discourses of Mikhail Bakhtin and Tzvetan Todorov, Wall argues that Liotard’s portraits can be considered as philosophical reflections from the 18th Century on the un-unified nature of every human being.

Antoine Eche studies the Swiss novelist André Borel’s two autobiographical novels Croquis du Far-Ouest canadien (1928) and Robinson de la Red-Deer (1930), which showcase Borel’s experience in a town in Alberta, Canada from 1911-1914. These texts appeared when Canada was in vogue during the 1920s and 1930s in French literature. Referring to the studies of Jean-Marc Moura and Paul Ricœur, Eche examines the rhetoric of Otherness that identifies two complementary poles within it: the ideological and the utopian. He then uses this dialectic to guide his discussion on the representation of Western Canada in these two novels in relation to the Franco-European identity of the time.

After his visit to the United States, George Bernard Shaw, the English playwright noticed that « England and America are two countries separated by the same language » (Shaw 1942, 100). Anna Pletnyova’s article “Divided by the same language” illustrates a similar point of view. Using the sociolinguistic theory of Serge Moscovici, later developed by Pierre Bourdieu and Denise Jodelet, she offers a comparative study of Russian speakers in Ukraine and French speakers in Canada, where linguistic identity does not necessarily coincide with national identity.

Fanny Macé’s article brings us back to Calgary, the geographical location where our English-French bilingual workshop was held. Macé draws our attention to the diversity of Calgary’s French-speakers who position themselves beyond pre-established categories. Guided by the sociolinguistic approach to change (Auger, Dalley & Roy, 2007), and through the analysis of Alberta’s French-language newspapers and contemporary speeches from interviews with Calgary’s French speakers, the article examines the new faces of Francophonie in Western Canada, and suggests a broader inclusion and cohesion of the French-speaking community in Calgary.

We would like to extend our gratitude to all the contributors, the Editorial board and the reviewers, for their time, knowledge, and help in producing this publication. This special issue would not have been possible without your contributions, guidance and advice.

  

We would like express our gratitude to all the contributors, the Editorial board and the reviewers, for their time, knowledge, and help in producing this publication. This special issue would not have been possible without your contributions, guidance and advice.

Reviewers:

Azouz Ali Ahmed, Ozouf Sénamin Amedegnato, A. W. Barber, Mathilde Bedel, Glen Campbell, Giulia Cardillo, Mark Conliffe, Samantha Cook, Estelle Dansereau, Monique Dufresne, K. Sélom Gbanou, Roland Le Huenen, Fanny Macé, Jennifer Mah, Joy Palacios, Guy Poirier, Jean-François Richer, Antoine Sassine, Tabitha Spagnolo, Isabelle Tremblay, Martin Wagner, and Servanne Woodward.

 

Bibliography/Bibliographie

Dorais, Louis-Jacques. 2004. « La Construction de l’identité ». Discours et constructions identitaires. Éd. Deshaies Denise et Vincent Diane. Québec : Presses de l’Université Laval. 1-11. 

Kristeva, Julia. 1991. Étrangers à nous-mêmes. Paris : Éditions Gallimard.

Lalande, André. 2006. Vocabulaire technique et critique de la philosophie. Paris : Presses Universitaires de France.

Paterson, Janet. 1999. Texte: L’altérité. 1998, n° 23/24. Toronto : Éditions Trintexte.

---. 2004. Figures de l’Autre dans le roman québécois. Québec : Éditions Nota Bene.

Ricœur, Paul. 1990. Soi-même comme un autre. Paris: Seuil.

Saïd, Edward. 1980. L’Orientalisme : l’Orient créé par l’Occident. Paris : Seuil.

Segalen, Victor. 1999. Essai sur l’exotisme. Paris : Le Livre de Poche.

Todorov, Tzvetan. 1981. Mikhaïl Bakhtine : le principe dialogique suivi des Écrits du cercle de Bakhtine. Paris : Seuil.

---. 1992. Nous et les Autres. La réflexion française sur la diversité humaine. Paris : Éditions Seuil.

 


 

[1] « la façon dont l’être humain construit son rapport personnel avec l’environnement ». All translations from French to English, unless otherwise indicated, are by the authors.

[2] « fixe l’inventaire des traits différentiels qui serviront à construire la figure de l’Autre ».

[3] « Je ne deviens conscient de moi-même qu’en me révélant pour autrui, à travers autrui et à l’aide d’autrui » (Todorov 1981, 148).